mardi 23 juin 2015

Berazachussets

Berazachussets / Leandro Avalos Blacha
Roman traduit de l’espagnol (Argentine) et postfacé par Hélène Serrano
Collection Folio SF, Gallimard


Berazachussets, un petit roman argentin qui ne ressemble à rien d’autre.


Découvrez mes talents photographiques et mon sens génial de la mise en scène : nuls et nul.



Je l’avais acheté au Salon du livre en 2014 (en même temps que La Villa des mystères de Federico Andahazi, il faut croire que j’avais envie de lire des romans aux ambiances étranges ce jour-là) et il traînait sur ma bibliothèque dans la pile des livres à lire depuis. La 4ème de couverture m’avait vendu du rêve : une histoire de zombies avec des protagonistes féminins. N’étant pas non plus ni une grande fan ni une grande connaisseuse des univers zombiesques, je m’attendais un peu à un genre de Walking Dead où les personnages principaux seraient des femmes. Je me plantais totalement.


Berazachussets est un ovni, une petite bulle d’étrangeté qui plaira ou pas. C’est un petit roman à lire d’une traite (ou presque), sans chapitres, composé d’une suite de petits paragraphes où l’on suit divers personnages (surtout des femmes).


L’histoire commence quand un groupe d’amies récupère Trash, une jeune femme obèse à moitié nue qu’elles pensent être la victime d’un violeur. Trash s’avère être une zombie, mais ici pas de zombie idiot qui marche en titubant et en marmonnant “braiiin”, non madame. Trash est un personnage à part entière, avec son cerveau parfaitement en état de marche, dont l’état de zombie ne se traduit que de temps en temps par une envie de boulotter quelqu’un (attention alerte cannibalisme). A partir de l’arrivée de Trash, les choses commencent à dégénérer pour les quatre amies dans leur ville fictive de Berazachussets (j’y reviendrai). Très vite le groupe se dissout et chacune va vivre des péripéties loufoques de son côté. Je pense que “loufoque” est bien l’un des mots pour décrire ce qu’il se passe dans ce livre. On découvre rapidement à quel point cette ville est pourrie et au bord de l’effondrement, une parodie d’une société entre Argentine et Etats-Unis dont elle a récupéré tous les défauts. Le nom de Berazachussets est d’ailleurs une amalgame entre Berazategui et Massachussets (la postface éclaire sur les noms de lieux inventés par l’auteur).


Au final, je partais avec un a priori (c’est sûrement pour ça que ce livre est resté si longtemps à attendre son heure sur ma bibliothèque) qui ont vite été balayés, et j’ai vite été entraînée dans cette histoire étrange portée par l’écriture savoureuse de Leandro Avalos Blacha.


Les + :
  • les personnages (beaucoup de personnages féminins très variés, avec un petit coup de coeur personnel pour Trash et Perequita)
  • la loufoquerie (oui oui, c’est un vrai mot)
  • l’inattendu de lire un roman de zombies argentin
  • l’écriture
  • les pingouins


Les - :
  • n’attendez pas d’explications sur l’univers dans lequel se passe le roman
  • la couverture que je trouve peu engageante

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